acte 1er extrait de l'avenir du récit

_Lorsque je l'ai vu, j'ai d'abord cru à un simple vieillard, mais ensuite, j'ai commencé à soupçonner quelque chose de plus viscérale.

Il était au-delà de tous ce que j'ai pu rencontrer, et du vice j'en ai côtoyé, mais de là à trembler d'inquiétude, c'était jusqu'alors une chose que j'aurais pensée impossible.

Pourtant jamais je n'ai senti autant de frissons et de volontés de fuir qui que se soit.

Même votre roi malgré sa puissance, ne m'a pas donné envie de quitter les lieux au point de me terrer dans un trou. Au contraire mourir de ses mains m'aurait paru être une joie et un honneur plutôt qu'une horreur par celles du monstre auquel j'ai du faire face.

 

Aussi calmement qu'il m'était apparu, il commença à m'observer, du moins c'est ce que j'ai pensé au début, car il semblait en effet, qu'il était aveugle lors de la sortie de sa stase.

Comment avion nous fait pour le réveiller?

Par quel coup du sort sommes-nous arrivés dans ce lieu précis où était emprisonné une telle créature?

Tellement de questions qui m'ont traversé l'esprit alors qu'il se tenait devants moi.

Je n'osais parler, je n'osais bouger.

Fuir et m'échapper était mes seuls désirs face à se sinistre spectacle.

 

D'abord, il s'approchât de la jeune fille tandis qu'elle cherchait à protéger le garçon.

_Aégradios fuit ! Échappe-toi !

Des ordres et des conseils qui ne servirent à rien, car la créature ridée continuait de flotter en direction du jeune garçon.

L'Orque s'interposât, mais fut aussi rapidement écarté qu'un insecte qui venait voler trop près du nez de ce démon.

L'infâme créature poursuivait sa course, en silence de temps à autre reniflant la princesse, comme pour en apprendre un peu plus sur sa victime.

Le jeune garçon quant à lui était aussi figé que moi, mais il ne ferma pas les yeux.

Je le sentais tour à tour observer la créature avancer, puis observer la jeune fille.

Il semblait mettre au point une tentative de la dernière chance pour secourir sa princesse.

Une telle démonstration de courage venant de sa part face à mon effroi résonnait en mon être comme une insulte.

Et moi Assal n'a pas le droit de souffrir d'une insulte sans que l'on ne le paye au centuple.

 

Galvanisé par ce qui aurait permis au monde de rire de moi, je me ruais près du garçon, puis me dirigeais en direction de l'Orque, non pas par souci d'altruisme, mais pour garantir un témoin de plus au monde, qu'Assal n'est pas un couard, mais un guerrier digne de ce nom, un être puissant que rien n'effraie et qu'aucun danger ne puisse lui faire rebrousser chemins.

C'est ainsi que le monde doit me voir et pas autrement.

_Consiansrine ! Consiansrine ! Criait le garçon.

Mais qu'importe la jeune fille était perdue et il n'y pourrait rien.

Mais moi Assal, moi j'y pourrais plus que lui.

Je l'ai éloigné à plus d'un lieu de ce dangereux personnage. J'ai loué les cieux que mes dons eurent été activés pour l'occasion, sachant qu'un caprice du destin nous privât de leurs contrôles de manière aussi inconstante.

Mais la macabre créature m'avait suivi, et se tenait déjà derrière moi.

Je ne saurais si l'envie de m'éclipser de la zone a eu le temps de traversée ou non mon esprit, car ses mains ravagées par les âges venaient de m'empoigner la gorge.

_Lâche-la ! Lâche-la ! Criait le garçon tout en martelant l'individu de coup de poing, aussi futile qu'un enfant puisse faire face à un bataillon de soldats. La créature maligne se saisit de lui aussi simplement qu'il venait de jeter au loin la jeune fille.

Puis il commençât à nous examiner tous les deux, le jeune garçon et moi.

_Oh mais voilà de bien étranges spécimens. Dit-il aussi amusé que sa démence pouvait le distinguer.

J'osais à peine lever les yeux pour affronter les siens. Pourtant sa cécité aurait pu m'y inciter, mais cela semblait tout au plus suicidaire de prendre un tel risque.

_Tiens, tiens, tiens, commençait-il à commenter tout en épluchant par un procédé qui me semblait inconnu un à un tous les secrets de nos êtres, qu'il tenait en sa coupe.

_Nous avons donc deux aberrations pour le moins remarquables, deux Taranites qui présentent des caractéristiques plus qu'étranges. L'un parasité par une manifestation inconnue qui l'empêche d'user de magie, mais en même temps qui semble le protéger de certaines formes d'agression néfaste, et l'autre,,, poursuivait-il, tout en tournant sa tête dans ma direction, son visage ridé renforça en moi ce dégout de me sentir aussi misérable que du bétail porté au supplice de l'exécution.

_N'est rien de plus qu'un Taranites de la lignée Mahngohôt, de plus à ce qu'il semble, tu n'es pas totalement née à terme, poursuivait-il d'un air songeur. Puis ses sourcils se sont froncé et son visage commençât à marquer du dégout et de la colère lorsqu'il prononça le reste de ses paroles à mon égard

_Tu n'es rien d'autre qu'un incomplet. Tsss, un misérable nourrisson prématuré, une aberration aussi exubérante que ta propre race, autant de défaut prisonnier dans un même corps ne peut qu'être le signe du déclin de notre monde. Aller ouste ! Être en contact avec de tels rebuts issus tous deux d'une naissance ratée est un affront pour mon être et toute ma délicatesse. Si le monde d'aujourd'hui est à se point contaminé par autant d'infamies, alors il était temps pour moi de revenir et d'en profiter. Quant à vous deux dit-il d'un air accusateur, vous n'aurez plus le loisir de vous inquiéter de vos destins, car je vais y mettre un terme séance tenante.

 

Un éclair m'aveuglât alors les yeux et je sentis mon être se distordre de toutes parts, je n'avais qu'une envie crier à l'aide, mais qui pourrait tenir en respect un tel monstre?

Votre roi sans doute, mais il n'était point ici.

Votre générale peut être aussi? Mais elle non plus n'était pas avec nous. Nous étions seuls, l'Orque, la petite princesse et le jeune garçon, dons les tremblements provoquèrent l'agacement de ce Gnome maléfique. Cet immonde personnage, aussi ridé que n'importe quel Gobelin ayant atteins un âge avancé, ses cheveux étaient blancs, mais à la différence de tous ses congénères, il demeurait aussi lisse que ceux d'une belle femme de souche royale. Son regard d'un blanc immaculé laissait apparaître de légères pupilles d'un bleu si pale, qu'elle en semblaient absentes.

Sa peau marbrée était brune, et son corps plus frêle et plus fragile en apparence que n'importe quel vieillard à l'aboutissement de sa longue existence, et malgré cela, la magie qui le parcourait, le rendait presque invincible, son niveau défiait nos divinités elles-mêmes.

Comment donc ce sinistre individu avait-il acquis autant de puissances?

Comment donc avait-il été possible de le confiner dans cette prison de verre?

Tellement de questions et aucune chance d'y trouver une réponse, car seule une chose m'importait à cet instant, c'était de mourir, cela aurait été d'une grande bénédiction depuis mon face à face avec cette illustre personne.

 

Les gémissements du garçon devinrent si insoutenables aux yeux du Gnome, que ce dernier invoqua de nouveau des éclairs qui torturèrent derechef nos corps.

Nous aurions dû mourir sur le coup me suis dis, mais il n'en était point encore question, car l'infâme bourreau qui se délectait de notre souffrance et semblait ne pas vouloir abréger notre existence. Au contraire, il se complaisait à vouloir tester la plénitude de ses talents sur nos personnes.

Le garçon éprouvait de la colère et continuait de lutter à sa manière. Il se débattait et cela amusait le mage maléfique. Ses ricanements étaient encore plus douloureux à mes yeux que ses manigances perverses et la brutalité qui caractérisait ses sortilèges.

C'est alors que l'Orque chargea le gnome maléfique. Ce dernier n'avait pas l'air d'être préparé au combat physique au premier abord, mais se retournât alors face au colosse vert. Puis nous jetâmes comme de simples objets qui ne lui était plus d'aucune utilité.

Il fit face au jeune Orque, je sentis alors la haine du monstre parcourir tout son être. D'un geste des plus horrible il allait balayer l'Orque de ce monde c'était certain. Lorsque l'incarnation de la mort soudaine se lançât sur le jeune adolescent blessé et apeuré par ce qu'il venait de défier. Je vis ses yeux se refermer, résolut à subir le châtiment qu'il avait malheureusement attiré.

La créature maudite chargeât alors à son tour, les mains en avant et auréolé d'un aura brumeuse qui laissait entrevoir une punition dont la cruauté, aurait alors dépassé tout ce qu'il se fait de plus infâme dans le monde.

 

_Amytab non ! Criait alors la princesse qui se rua à son tour auprès du jeune Orque, comme pour tenter de lui éviter cette sentence qui faisait trembler tous les environs. Elle ne pouvait que partager son sort rien de plus, ce serait une pure folie que d'osé se tenir entre l'adolescent verdâtre et le Gnome maléfique.

Cela aurait été tellement une folie, que n'importe qui de sensé se serait autorisé l'abandon de ses propres compagnons, aussi puissants soit-il les liens qui les unissent.

Ni amour, ni amitié aussi profonde soient-elles ne peuvent rivaliser avec la mort qui marche. Mais elle, cette enfant, cette princesse était prête au suicide pour tenter de secourir l'insecourable, prête à attaquer l'inattaquable. Et moi n'était capable de rien d'autre que claquer des genoux devant notre tortionnaire.

_Écarte-toi Consiansrine ! Hurlait alors le petit prince. Non ! N'y va pas !

Trop tard, l'impétueuse jeune fille continuait sur sa lancée, sans tenir compte des mises en garde de son cousin. Mes yeux continuaient d'observer le spectacle qui s'offrait alors devant moi, la jeune fille d'un côté et le Gnome de l'autre, convergeaient tous deux vers le jeune Orque, l'une des deux personnes allait l'aider ou partager son sort, tandis que l'autre allait satisfaire sa pulsion colérique envers celui qui venait de le priver de son euphorie à vouloir faire hurler de douleurs deux de ses victimes.

Lorsque les mains du Gnome plus rapides et plus dangereuses que tout, allaient entamer leur grande symphonie du supplice funeste. Je compris que la grande calamité qui se jouait de nous depuis ce qui me semblait avoir été des heures, allait ravager ensuite le monde. Plus qu'un pressentiment, c'était une certitude. Non ! Hurlais-je, pas question que moi Assal puisse être associé à cette épouvantable vermine, issu du tréfonds nauséabond et abyssal de l'enfer.

 

Je me souviens juste que mes mains se refermèrent sur les poignées usées de la créature. Malgré ma puissance, je sentais mes jambes fléchir. Le jeune Orque était sauf, la princesse le rejoignit peu de temps ensuite, puis, ils prirent tout deux le jeune garçon avec eux et sur mes ordres prenaient la fuite. Je sentis sans même le voir les yeux de la princesse se poser sur moi avant d'entamer la longue course, qu'elle se devait d'assurer, pour marquer le plus de distance entre le mage maléfique et elle.

Je n'aurais pu gagner, cela était un fait certain. Mon dernier souvenir était son regard, bien que ses pupilles ne lui permettent pas de voir ma terreur, ces dernières semblaient se délecter de ce qui allait suivre. Un ricanement si terrible, si diabolique faisait alors écho dans toute la zone, j'ai senti les animaux apeurés, ensuite je les entendis hurler et se plaindre aux trois lunes. Toutes créatures dans les environs et moi-même prièrent les cieux de nous envoyer une aide. Une aide qui n'est point venue. Alors qu'une éclaire verdâtre m'aveuglait de nouveau je me suis senti catapulté loin de mon ennemi, si ennemie pouvais convenir, car l'état d'infériorité dans lequel je me retrouvais face à lui, me faisais redouter un tel terme que je n'appliquais qu'à des êtres contre qui j'étais en mesure de lutter et non, de me faire anéantir d'un simple caprice.

J'ai maudit cette impuissance au point de vouloir, moi-même mettre fin à ma vie, tellement je me sentais misérable et inapte à gérer un tel affrontement.

 

À mon réveil j'étais perdu, j'étais en train de courir histoire de marquer la distance avec mon bourreau, mes tremblements étaient les séquelles d'une pénible torture que j'aurais souhaité n'avoir jamais vécu. Comment donc par tous les cieux, un être aussi immonde et si méprisable puisse exister.

Il ne craignait rien, il ne suivait aucun code. Tout n'était là, et n'existait que pour être disséqué, torturé et finalement détruit par simple décision de sa part. Les frissons continuèrent de me parcourir durant des heures, voire même des journées sans doute, puisque le souvenir de son visage s'acharnait inlassablement à me glacer le sang.

Alors que mes yeux s'éteignirent enfin pour m'imposer le repos que mon corps fatigué réclamait, et que je n'osais prendre, de peur que ce démon ne puisse me retrouver et finir ce qu'il s'était amusé à commencé. Je m'écroulais finalement avec pour seule berceuse ses rire et son nom. Cette terrible fable que je lisait enfant et que je n'oserais aujourd'hui prononcer.

 

_Et pourtant, il te faudra bien l'accepter car, si ce que tu dis s'avère exacte, alors Barkanaum Mempfis est donc de retour. Et le monde va sombrer dans le plus grand chaos qui soit.

C'était ainsi les mots employés par le Gobelin Déthanis, celui la même qui m'exposât le secret de mon lien avec mes artefacts. Celui qui comprend ce que personne ne peut comprendre et qui trouve réponse et explication à tout ce qui est inexplicable.

Durant nos mésaventures sur les terres désolées, privé de tout confort et malgré la perte de tous nos talents, il a su faire preuve d'une grande sagesse et d'un sang froid hors du commun. En devenant notre chef malgré le fait que je désapprouve l'idée d'être dépendant des directives d'autrui.

Nous avons pu affronter de terribles dangers qui n'auraient certes, causé moins de tracas si l'accès à nos pouvoirs n'avait pas été altéré par une force inconnue.

_Écoutez-moi vieillard, je ne sais que trop ce que nous avons libéré, mais je demande à voir votre réaction si vous auriez été présent sur les lieux, avec nous en présence de ce mage si maléfique.

_Si j'aurais été avec vous, commença-t-il. Jamais ce Gnome ne serait sortie de sa prison évidemment, mais malheureusement, je ne pouvais être avec vous, car vous aviez malgré mes recommandations, tout de même voulu pénétrez dans cet endroit maudit. Vous êtes tous les quatre dorénavant responsable de ce qui arrivera, lorsque Mempfis recommencera à conquérir le monde.

_Nous n'avions pas voulu le libérer ! Hurlais-je au Gobelin. Ce fut un accident ! Ton petit prince à heurter ce qu'il croyait être un simple cristal, mais qui s'avérait être le verrou de la prison du mage démoniaque. C'était trop tard lorsque nous constations ce qui a suivi. C'est alors que les choses ont tourné ainsi.

 

_Cela aurait pu être évité si vous vous seriez tenu tranquille ! Me répondit le Gobelin. _Dis ce que tu veux, réfugie-toi derrière n'importe quelles excuses si cela te rassure mais quoi qu'il en soit, vous venez de déverser sur le monde le plus terrible fléau qui soit. As-tu la moindre idée des efforts qu'il avait fallu pour le piéger ainsi? Sais-tu ce qu'il nous en avait couté? Tu es le plus adulte du groupe et tu te laisses piéger par ta sottise constamment et cela se tourne régulièrement contre toi, et ton éternelle idiotie t'empêche d'en tirer les plus raisonnables des leçons.

 

 

 

Voici donc, ce qui vous attendra plus loin dans l'acte 1er, histoire de vous mettre l'eau à la bouche j'espère.

5 votes. Moyenne 4.20 sur 5.

Ajouter un commentaire
 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site